-
Par damien.bourdaud le 30 Novembre 2016 à 22:39
Les frontières des arts plastiques sont parfois un peu vagues dans l’esprit de personnes que je peux rencontrer. Ce que je comprends puisque le terme a évolué en parallèle des pratiques artistiques qui elles-mêmes se sont vues enrichies. Aussi voici une tentative de définition de l’appellation arts plastiques.
Qu’est-ce que veut dire plastique?
Dans ce contexte, plastique n’a rien à voir avec la matière plastique, mais signifie formé, modelé, du grec πλάσσειν, “plassein” : former.
On connait la chirurgie plastique qui va remodeler un visage ou un corps, ou bien le fait de dire de quelqu’un qu’il a une belle plastique, impliquant ses belles formes, et bien ici il s’agit de ce qui peut être modelé, autrement dit mis en forme d’un point de vue des arts.
Quels sont les domaines des arts plastiques?
Dans ses origines anciennes occidentales on y incluait les arts relatifs au modelage tels la sculpture, la céramique et l’architecture (1). Cette expression depuis le XIXe siècle, fait référence à tout art qui a une action sur la matière, en intégrant la peinture, le dessin, la gravure. Et finalement, le XXe siècle apportera son lot de nouveautés historiques, sémantiques, matérielles et technologiques en y intégrant la photographie, la vidéo et le cinéma, l’art numérique, les performances, le happening, les installations et autres pratiques artistiques expérimentales.
Auguste Rodin (1840-1917)-
Georges Clemenceau, Terre cuite, Paris, musée Rodin Photographie de C. Baraja
Aussi, aujourd’hui on utilise de plus en plus le terme d’Arts Visuels à cause du caractère polémique et évolutif des arts plastiques. Les plasticiens actuels refusent d’être assimilés aux formes artisanales, aux arts appliqués ou décoratifs ainsi qu’à certaines pratiques populaires, amatrices ou commerciales. Cependant il est à noter que l’on assiste actuellement à un rapprochement de toutes les formes d’art, notamment à travers la notion d’installation où un espace peut être investi par un plasticien manipulant des sons, des images projetées, des objets fabriqués, des lumières…
On exclura donc des arts plastiques ou visuels tout ce qui n’a pas réellement de cohérence esthétique ni de démarche artistique telles que l’artisanat qui s’appuie d’avantage à créer des objets de la vie courante, parfois décoratifs et esthétiques avec une légère différence quant à l’artisanat d’art qui utilise des matières naturelles comme la terre, le bois, la laine, la soie, le cuir… Ce clivage n’existe pas dans tous les pays, il est moins présent dans les pays orientaux.
“L’enseignement du « dessin » date de 1802, il fut mis en place par Napoléon Bonaparte dans les lycées de garçons. Le mot « Arts Plastiques » apparaît dans les textes à partir de 1925.” (2)
Pour une vision plus synthétique voici un tableau des domaines différents :
Arts plastiques Dessin Sculpture Photographie Happening Art numérique Peinture Vidéo Performances Installation… Architecture Arts appliqués (voir définition Arts appliqués) Arts graphiques Publicité / affiches Packaging (emballages) Revues / périodiques / livres Symboles / marques de fabrique / logo / sigles Billets de banque / timbres Typographie Pochettes de disques… Artisanat d’art Poterie
meublement Céramique Orfèvrerie Tapisserie Costume Mosaïque Travail du cuir Broderie Ferronnerie Travail du bois Céramique Verrerie Tissage Marionnettes… Artisanat boulangerie Bijouterie Menuiserie Peinture en lettres Carrossier Ebénisterie Coiffure Serrurerie Peinture en bâtiment Que fait-on en arts plastiques?
En Arts Plastiques nous manipulons donc des formes à travers la peinture, la photographie, la sculpture, les assemblages, le dessin, les installations ou les possibilités numériques etc. de la même façon que la musique manipule des sons, la littérature, des mots, …
Les approches sont variées : Nous apprenons des techniques, nous rencontrons les œuvres de notre histoire, nous les analysons pour en comprendre l’intérêt, nous en discutons, nous construisons, fabriquons, dessinons… Bref tout ce qui peut aider à utiliser et interpréter ce langage ancestral.
Il y a de nombreuses actions et gestes: dessiner, peindre, découper, coller, photographier, assembler, modeler, cliquer, imprimer, écouter, décrire, filmer, travailler sur l’ordinateur les images…
Dans son apprentissage, on use de différents instruments, de différentes techniques, différents supports avant de confirmer une réelle voie, plus personnelle; un style, une identité.
Comme le disait Ingres : « il faut apprendre à voir ».
Dessin de Jean Auguste Dominique Ingres, “Antiochos” (Huit études de bras pendants), début IXème, musée Ingres à Montauban
Par des méthodes, nous apprenons à décoder une image, comprendre ce qu’elle veut dire, que ce soit un tableau, un dessin, une sculpture, une image publicitaire, une architecture…Comme pour un livre lu, on peut en débattre avec d’autre de ce qui perçu, à quoi cela fait penser, ce qu’on en comprend, l’ambiance que l’on ressent, sa participation à faire évoluer la pensée… Notre quotidien est chargé d’images, publicités, télévision, jeux vidéo, signalétique… dont on ne cerne pas réellement l’impact; à force de les voir elles sont devenues banales, et nous oublions notre sens critique. Là, le plasticien pose un regard nouveau, souvent décalé en se réappropriant le quotidien dans une création nouvelle, différente. C’est ce qu’on peut intégrer dans la notion de démarche artistique. On comprend alors que faire des arts plastiques c’est aussi réfléchir, mettre en critique.
Les rencontres avec l’art sont variées : des livres, des catalogues, des cédéroms, des documents, des diaporamas, des films, des documentaires des court métrages, la bande dessinée… et … le plus important, les œuvres elles-mêmes exposées. En effet rien de tel que la confrontation avec l’œuvre pour en comprendre ou ressentir l’impact. Je me souviens étant bien plus jeune de la première fois que j’ai vu “La Joconde” de Léonard de Vinci au musée du Louvre. Je m’étais exclamée “mais elle est toute petite!” On voit bien que les livres ne suffisent pas, donc je ne saurais que vous encourager à aller voir les œuvres dans leur contexte d’exposition ou de création. On ne crée pas en restant replié sur soi mais en s’ouvrant au monde extérieur.
L’approche aussi des arts plastiques doit être emprunte de tolérance et d’ouverture d’esprit au risque de passer à côté du sens réel. C’est ce que l’on pourrait appeler la culture. Un regard éclairé d’acceptation de la différence qui ne veut pas dire forcément être d’accord. C’est un point crucial des arts plastiques car “l’art dérange, la science rassure”. Il faut accepter d’être dérangé. C’est un terrain en perpétuel mouvement!
Jean-Michel Basquiat, Kings of the zulus, 1984/85, acrylique sur toile, pastels gras et photocopies couleurs sur papiers collés, Musée d’Art Contemporain de Marseille, photo s. Ladic
A quoi servent les arts plastiques ?
Je rencontre souvent des réflexions de mes élèves ou de leurs parents que je résume par “les arts plastiques ça sert à rien!”
- Les arts plastiques sont un langage, il permet de s’exprimer. il y a des techniques comme on apprend la grammaire, du vocabulaire des formes, des couleurs, des lumières…
- Ils sont un accès culturel à notre mémoire, notre histoire.
- Ils aiguisent notre sens critique et nos facultés d’analyse.
- Ils permettent de développer notre sensibilité
- Ils développent notre perception des codes de représentation pour nous rendre acteurs face aux images plutôt que de les subir. (Cf. la publicité, la TV)
- Ils augmentent notre curiosité
- Ils participent du développement de l’imagination. Quel que soit le métier que l’on fasse, rien de tel dans une équipe que quelqu’un qui a des idées, une imagination suffisante pour dépasser un problème, faire face aux situations.
- Ils arrêtent le temps ! Et oui ! fort est de constater que lorsque mes élèves ou moi sommes dans une démarche de création, nous ne voyions pas le temps passer. Tout simplement parce que nous sommes dans le moment présent, juste investis dans une tâche.
- il peut devenir un véritable engouement et nous orienter dans une voie professionnelle artistique.
- Les métiers qui font appel de près ou de loin aux Arts-Plastiques sont très nombreux. Par exemple : illustrateur, graveur, peintre, graphiste, photographe, ferronnier d’art, ébéniste, infographiste, directeur artistique, conservateur de musée, galeriste, paysagiste, professeur (Eh oui…!), publiciste, designer, architecte…la liste est longue.
Métier : photo-reporter, 21 jan Tirana/Albania, Photo de Godo-Godaj sous licence creative commons
Source merci a S Ladic http://e-cours-arts-plastiques.com/definition-darts-plastiques/
votre commentaire -
-
Par damien.bourdaud le 30 Novembre 2016 à 22:20
Définition
Un mouvement artistique est un groupement d’artistes (peintres, sculpteurs, architectes, musiciens, auteurs…) qui partagent les mêmes idées, et qui ont un même projet esthétique (c’est à dire qu’ils partagent les mêmes goûts, ils ont une idée commune de ce qui doit faire art ou pas).
Chaque mouvement artistique correspond à une période historique précise. La littérature ou les arts plastiques particulièrement prennent place dans l’histoire dont les artistes s’inspirent et qui eux-mêmes influencent l’histoire.
Un mouvement peut proposer :
Une nouvelle façon de penser ce qu’est l’art
Une vision de la société remise en question à travers l’art
Un mouvement artistique ne se limite pas à une région ou un pays mais est étendu géographiquement: de l’Europe au monde entier…
Les frontières entre les mouvements sont souvent floues: ils se succèdent, s’opposent se superposent parfois.
Le mouvement artistique peut être initié par
un ou plusieurs artistes qui peuvent en faire un manifeste*.
Un critique, un journaliste ou un historien qui en définit les termes dans un écrit au regard d’un ensemble d’œuvres qui lui sont contemporaines.
* Un manifeste est un écrit de référence qui définit un mouvement artistique.
Ecole ou Mouvement ?
Une école c’est :un regroupement volontaire d’artistes et d’auteurs qui partagent les mêmes idées, et qui ont un même projet esthétique.
Un mouvement c’est : une communauté idéologique plus large géographiquement, établie a posteriori par un critique d’art généralement.
Quelques grands mouvements des XIXème et XXème siècles :
Couverture d’un des manifestes du surréalisme d’André Breton 1924
Source merci à S Ladic http://e-cours-arts-plastiques.com/quest-ce-quun-mouvement-artistique/
votre commentaire -
Par damien.bourdaud le 30 Novembre 2016 à 22:13
Dans le jargon des arts plastiques, certains y perdent leur langage. Schéma, esquisse, croquis, dessin préparatoire, autant de termes qui perdent les élèves et aussi les plus grands. Alors voici une tentative de définitions illustrées.
Le dessin technologique
Précis à l’extrême car il doit présenter une efficacité démonstrative.
Léonard de Vinci “engrenage”. Il est un artiste italien de la Renaissance né en 1452 et mort en 1519
Le dessin anatomique
Le dessin doit montrer pourtant ce qui n’est pas visible (à l’œil nu).
Léonard de Vinci
Le dessin préparatoire
Un croquis est une esquisse rapide.
Le croquis est plus simple ou plus sommaire que l’esquisse.
-
Croquis
Un croquis est une représentation simplifiée mais exacte d’une observation.
Son but est d’indiquer les grandes caractéristiques sans entrer dans le détail.
Il n’est pas destiné à être repris ou retravaillé.
Léonard de Vinci
-
Esquisse
Dessin sommaire caractérisé par une impression d’inachèvement, généralement réalisé comme une étape préliminaire à une œuvre plus ambitieuse et élaborée, qui sera exécutée avec d’autres outils, supports, dimensions et dont l’esquisse est le « brouillon ».
Léonard de Vinci
Exemple de dessin préparatoire : Léonard de Vinci “L’enfant Jésus avec sainte Anne et saint Jean Baptiste”
Une épure
Dessin linéaire représentant les dimensions d’un objet (souvent architectural) par ses projections sur une surface plane : plan, profil, élévation, coupe.
Epure architecturale
Un schéma
Un schéma n’est pas une représentation parfaite du réel. Il permet une visualisation et une meilleure compréhension d’un système de façon extrêmement simplifiée.
Schéma respiratoire
Un dessin élaboré
Il a une destination artistique. Il est le résultat final d’une longue étude parfois précédée de croquis ou esquisses. Il est détaillé.
Il peut être imaginaire comme l’exemple donné.
Maurits Cornelis Escher (1898 – 1972),
Vous voyiez qu’il existe beaucoup de sortes de dessin qui ont chacun des caractéristiques bien particulières.
On pourrait aussi ajouter les dessins automatiques que l’on griffonne quand on téléphone par exemple. Si vous en trouvez d’autres, n’hésitez pas à les ajouter en commentaire.
Source merci à S. Ladic http://e-cours-arts-plastiques.com/croquis-schema-esquisse-comment-sy-retrouver/
votre commentaire -
-
Par damien.bourdaud le 30 Novembre 2016 à 22:07
Ce billet fait suite au vocabulaire illustré. Il permet de tester votre compréhension. Je vous invite donc à consulter la 1ere partieavant de répondre à ce quizz.
Vérifier vos connaissances !
- Munissez-vous d’un papier et d’un crayon, vous en avez pour 3 minutes.
- Sous chaque image suivante choisissez la bonne réponse et notez pour chacune la lettre choisie ex. : N°1 : lettre choisie.
- Une œuvre peut englober 1 à 2 réponses.
- Conseil : les titres des illustrations peuvent parfois donner des indications.
N°1 : Andy WARHOL Campbells Soup Cans, MOMA, sérigraphie
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 2 : Annette Messager, oiseaux empaillés et tricot
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N°3 : Affiche, SoundGarden Pearl Jam – Frank Kozik – 1992
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 4 : Anthony Gormley, terre cuite
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 5 : Duane Michals, photographie
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 6 : Erro, 23 carrés, 2011, huile sur toile
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 7 : L’agneau mystique Jan-van-eyck 1432, peinture sur bois
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 8 : Natacha Lesueur
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 9 : René Magritte
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 10 : Brushstroke – Roy Lichtenstein – 1965 – Sérigraphie
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 11 : René Magritte Huile sur toile
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 12 : Inconnu
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 13 : Allan Mac Collum
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 14 : Inconnu
a, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
N° 15 : Bible des pauvres, Imprimé (gravure), Fin du XVe siècle, Francea, Multiple – b, Polyptique – c, Diptyque – d, Triptyque – e, Mise en abîme – f, Série – g, Séquence – h, Vignettes – i, Autre
Les réponses :
I
N° 1 :a et f – N°2 : f – N°3 : a – N°4 : f – N°5 : g – N°6 : h – N°7 : b – N°8 : f – N°9 : b – N°10 : a – N°11 : h – N°12 : e – N°13 : f – N°14 : g – N°15 : a et h
Alors ? Vous êtes un pro des images multiples ?
Source merci à S. Ladic http://e-cours-arts-plastiques.com/quizz-vocabulaire-arts-plastiques-multiples-series-polyptyques-sequences/
votre commentaire -
Par damien.bourdaud le 30 Novembre 2016 à 22:04
Dans la jungle des mots en arts plastiques, voici des images multiples pour lesquelles les caractéristiques répétitives posent la question de l’œuvre unique, de l’original, de la copie, la reproduction. Est-ce qu’il faut que l’œuvre soit unique pour faire œuvre ?
Vous trouverez dans ce billet les définitions illustrées par de célèbres exemples pris dans l’histoire des arts et un petit quizz pour vérifier que vous ne vous faites plus piéger par le vocabulaire.
Pour les enseignants en 5eme, ce vocabulaire prend toute sa dimension dans le programme de l’année.
Multiple :
Se dit d’une œuvre produite en série comme une sérigraphie, une gravure, une lithographie, une photographie, un moulage ou un bronze. Ces procédés restent artisanaux et ne sont donc pas industriels.
On prendra cependant en compte que les multiples ont un tirage limité et généralement noté sur une gravure ou une lithographie ou sérigraphie. 1/5 indique que le tirage en main est le 1er sur 5 réalisés.
Albrecht Dürer, Rhinocéros, gravure sur bois, 1515
Pour l’anecdote, il est amusant de savoir que Durer n’avait jamais vu de rhinocéros lorsqu’il a réalisé cette gravure si détaillée. Allez voir un rhinocéros, cela ne ressemble pas à cela ! Il l’a fait selon un écrit descriptif.
Polyptyque :
Ensemble de panneaux peints, sculptés en bas-relief, photographiques, etc. reliés entre eux ou présentés ensemble. Traditionnellement les polyptyques comprenaient des volets double-face et pouvaient se voir ouverts ou fermés (Le Retable d’Issenheim de Grünewald)
Le Retable d’Issenheim de Grünewald
Diptyque :
Œuvre constituée de deux volets matériellement solidaires ou non (polyptique à deux panneaux).
Piero della Francesca, Ritratto di Battista Sforza e Federico da Montefeltro, 1472, 47 × 33 cm
Mise en abyme :
Structure d’une image ou d’une œuvre qui contient cette image ou cette œuvre elle-même en représentation (exemple connu : « la boîte de fromage sur la boîte de fromage sur la boîte de fromage… »). Concerne parfois une technique (un film dans le film).
Triptyque :
Depuis l’ère médiévale, triple panneau peint ou sculpté à deux volets repliables sur le panneau central ; au sens large, on peut trouver ce terme pour désigner une image en trois parties.
Le Jardin des Délices de Bosch Hieronymus, entre 1480 et 1505, huile sur panneau, 220 cm x 390 cm
Séquence :
1. Série d’éléments hiérarchisés et ordonnés chronologiquement (alors que l’ordre des éléments d’une série peut être parfois modifiable).
2. Succession des plans d’un film, constituant un ensemble signifiant (voir film).
3. Ce qui conduit à un apprentissage : une séquence d’enseignement.Duane Michals Chance meeting
Série :
Ensemble ou suite d’éléments de même nature ou possédant des points communs (portraits, images, objets, etc.). C’est une suite hiérarchisée ou non, par opposition à la suite ordonnée qui constitue une séquence.
Andy WARHOL Marilyn Monroe_ sérigraphie 1967. Ceci implique que c’est aussi un multiple !
Annette Messager, une œuvre unique constituée d’une série de photographies de parties de corps. La forme globale est importante, l’organisation interne des cadres peut varier.
Vignette :
Chacune des images généralement encadrées par un espace dans la planche (page) de bande dessinée.
Lisa Lugrin et Clément Xavier
Attention, qui dit vignette ne dit pas seulement bande dessinée !
“Cloisonner une page en vignettes rondes ou carrées était une pratique habituelle du scribe, du peintre ou du lettré.
En réalité, bien des pages cloisonnées ne sont pas des récits, mais des tiroirs à casiers, où l’on classe chaque fait dans une case. On y range les douze prophètes, les animaux de la Création, les quatre cavaliers de l’apocalypse, les sept péchés capitaux ou leur châtiment, les huit œuvres de miséricorde, voire les dix commandements.”Voir le site pour plus de détail de la BNF, La BD avant la BD : http://expositions.bnf.fr/bdavbd/
Cela se complique un peu :
Voici un travail d’Allan Mac Collum.
L’artiste américain questionne l’unicité de l’œuvre d’art, et sa reproductibilité par la technique du moulage à partir d’une matrice ou d’un moulage. Il fait des séries d’objets tous semblables en apparence mais chacun est différent par la couleur, la dimension ou par un détail formel. Il ne fabrique jamais deux objets semblables pour la même série. Mc Collum réalise tout lui-même avec ses assistants, rien n’est fabriqué de façon industrielle.
Nous pouvons voir des moules qui ont permis la réalisation de séries de formes noires. Nous pourrions classer cette installation dans les multiples en faisant vite mais nous nous tromperions. En effet chaque moule est unique, donc chaque forme qui en découle aussi. Nous sommes bien ici devant une série.
Allan Mac Collum cookies, 3 vues de l’exposition
Vous vous rendez compte à présent qu’il ne suffit pas à une image d’être unique pour faire œuvre. Des gravures célèbres traversent le temps.
Il est aussi intéressant de se demander à l’ère des balbutiements des imprimantes 3D si le fait de créer un objet sur un ordinateur et de le couler pour lui donner matière ne va pas transformer cette notion de reproduction, de simple et multiple. Faudra-t-il casser le moule pour que le processus reste artistique. Un autre comme Andy Warhol saura encore ériger les techniques de masse en tant que référence artistique du futur ?
A présent vérifiez vos connaissances avec ce petit quizz
Source merci à S. Ladic http://e-cours-arts-plastiques.com/vocabulaire-illustre-images-multiples-serie-sequence/
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique